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 Les Contes des Royaumes - Lunam

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AuteurMessage
Jack de Belrupt




Messages : 35
Date d'inscription : 19/07/2012

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MessageSujet: Les Contes des Royaumes - Lunam   Les Contes des Royaumes - Lunam Icon_minitimeMar 7 Aoû - 9:24

Citation :
Les Contes des Royaumes - Lunam Paysag12
__________________________________________________

Lunam

Collection :
Les Contes des Royaumes

Par Jack de Belrupt

__________________________________________________

Il était une fois, dans un village haut perché de Savoie, une jeune femme de quinze ans. La ferme où elle était née s'étendait sur quelques acres au milieu desquels se tenait une petite maison de deux pièces en bois. Le bois du sol craquait et les murs avaient besoin d'être réparés, pourtant cette cabane était la fierté de ses parents qui se réjouissaient d'avoir mis leur fille à l'abris du froid et de la faim, même si les années de mauvaise récolte était difficiles.

La jeune fille, Lunam, était de loin la plus belle fille du village, avec ses cheveux noirs de jais et ses yeux d'un bleu aussi profond que la haute mer. Elle faisait tourner le coeur de tous les garçons qui travaillaient aux champs, et même les deux fils du maire en étaient secrètement amoureux.
Si elle était si belle, c'est sans doute parce qu'elle était adorée par ses parents qui n'avaient réussi à avoir un enfant que fort tard. Sans héritiers mâles, le couple d'âgé d'un peu plus d'une cinquantaine d'années chérissait la jeune fille comme si elle avait été un ange. Et à regarder ses joues roses et son sourire désarmant, on pouvait se prendre à y croire.

Cependant, un jour, le destin vint se présenta pour modifier à jamais le cours du destin de Lunam. Les cloches du village sonnèrent à toutes allure en début de soirée et la famille prit à peine le temps de s'habiller convenablement avant de gagner le centre du village où de nombreuses familles à moitié habillées attendaient déjà. C'est que les cloches annonçaient souvent de grandes nouvelles, terribles ou merveilleuses, comme la fois où l'on avait annoncé la baisse de l'impôt. Plusieurs hommes en armure se tenaient devant l'église et l'un deux commença à lire un parchemin. La plupart des adultes savaient déjà que cela n'augurait rien de bon.

"Oyé Oyée,

Par ordre de Sa Grâce le Duc de Savoie,
Et pour la Grandeur et la Gloire de son Peuple,

Attendu que les troupes ennemies ont pénétré sur notre territoire par l'ouest,
Attendu que nous sommes par conséquent en état de guerre,

Chaque famille doit fournir un homme aux armées ducales.
Le rassemblement aura lieu après-demain matin à Annecy."

Le soldat récita son texte et la troupe repartit aussi vite qu'elle était arrivée. Annecy était la ville la plus proche mais se trouvait tout de même à une journée à cheval.

La stupeur s’abattit sur les villageois, et pendant plusieurs secondes on n'entendit plus un bruit. Les parents de Lunam étaient loin d'être les moins inquiets. En effet, ils n'avaient eu aucun fils et le père était donc contraint de partir la guerre malgré son âge avancé et ses rhumatismes. Il ne marchait jamais sans une canne et rien que l'entrainement à la guerre serait une épreuve pour lui. La famille rentra à la maison dans un silence de mort, et tous partirent se coucher sans même manger. Lunam, inquiète pour son père, ne parvint pas à trouver le sommeil. Elle n'avait de cesse de réfléchir et de redouter ce qui ne manquerait pas d'arriver à son père si elle ne faisait rien. Elle eut alors une idée et quitta son lit dans un bon...

Lunam se dirigea discrètement vers l'armoire où son père rangeait son armure et, le plus silencieusement possible, s'empara de sa cote de maille et de son épée. Le tout, qui pesait une tonne pour une jeune fille, fut traîné à travers la pièce jusqu'à l'extérieur. C'était un miracle que personne ne fut réveillé par le raffut. Lunam tira son nouvel équipement jusqu'à la grange où elle tentait de s'apprêter. Il lui fallut plus d'heure pour parvenir à enfiler la tenue d'homme d'arme, quant à l'épée elle parvenait tout juste à le tenir, alors se battre avec... Elle aurait l'air tout bonnement ridicule pensait-elle.

Pourtant son courage et sa volonté ne faiblirent pas, et après avoir rembourré sa cotte de maille avec de la paille, elle alla chercher le cheval de son père à l'écurie. Sans monture, il serait impossible pour son père de la rattraper. C'est ainsi que la jeune femme quitta la ferme à l'aube, alors que personne au village n'était encore réveillé. Direction Annecy.

Lorsque les parents de Lunam s'éveillèrent, ils réalisèrent avec stupeur que leur fille, ainsi que l'équipement du père, avait disparu. Ce dernier ce précipita dans la cour et découvrit avec horreur que son cheval aussi s'était volatilisé. Il comprit alors ce que sa fille avait fait et s'effondra sur le sol, de honte et de douleur. Il ne pouvait rien faire. Les filles qui se faisaient passer pour des hommes étaient tout simplement exécutées dans l'armée, aussi n'avait-il plus aucun recours pour sauver sa fille.

Pendant ce temps, Lunam chevauchait à toute allure vers l'est. Bien qu'elle soit en avance, elle craignait une manoeuvre de son père pour la récupérer. Elle mit une journée pour arriver à Annecy, et elle passa le reste de la nuit à dormir dans un champ en attendant le petit matin. Ce fut le premier rayon de soleil qui la réveilla en sursaut. Elle s’apprêta rapidement et sa hâta de gagner le lieu de rendez-vous, avec un noeud au ventre.

Il y avait déjà quelques personnes sur le lieu de rassemblement et elle s'empressa de se dissimuler parmi eux. Les rangs grossirent finalement et quand un gradé de l'armé arriva, il y a avait plusieurs centaines d'hommes, et une femme, rassemblés sur la place. Après quelques brèves explications, le groupe fut emmené sur plusieurs lieues jusqu'à un camp d'entrainement où ils purent poser leurs affaires et monter leurs tentes.

Ils commencèrent alors à s’entraîner sous les ordres d'un homme assez terrifiant qui se présenta comme capitaine du camp. L'entrainement fut désastreux, surtout pour Lunam qui avait l'air totalement ridicule avec l'épée qu'elle parvenait à peine à brandir devant elle. Un paysan compatissant, qui semblait peu habitué aux armes lui aussi, lui conseilla gentiment de remplacer son épée par un arc à flèches, ce qu'elle fit de bon coeur. Ses premières flèches manquèrent cependant d'éborgner un soldat, et elle se retrouva sous les feux de l'austère commandant qui la prit à parti devant toute la troupe.

Pour défaire les Francs
M'ont ils donné leur fils ?
Je n'en vois pas un !
Vous êtes plus fragile que des fillettes
Jusqu'au bout et coup par coup
Je saurais faire de vrais hommes de vous.
Comme la flèche qui vibre
Et frappe en plein coeur.
En trouvant l'équilibre,
Vous saurez vainqueurs !
Vous n'êtes qu'une bande de femmelettes
Mais envers et contre tout
Je saurais faire de vrais hommes de vous

J'aurais du me mettre au régime
Salut tous mes amis pour moi
Je n'aurais pas du sécher les cours de gym
Ce gas là nous flanque les fois
Mais s'il voyait la fille en moi
Je suis tout en age mais nager je ne sais pas !

Comme un homme
Sois plus violent que le cours du torrent
Comme un homme
Sois plus puissant que les ouragans
Comme un homme
Sois plus ardant que le feux des volcans
Secret comme les nuit de lune de l'Ouest

Les jours passent et les Francs ne sont plus très loin !
Suivez bien mon chemin,
Vous vivrez demain
Vous serez jamais vaillants et forts
Comme des hommes rentrez chez vous
Je ne peux faire de vrai homme de vous !

Comme un homme
Sois plus violent que le cour du torrent
Comme un homme
Sois plus puissant que les ouragans
Comme un homme
Sois plus ardant que le feux des volcans
Secret comme les nuit de lune de l'Ouest

Toute la nuit, la jeune Lunam rumine les évènements de la journée. Elle se sent mortifiée et craint à chaque instant d'être découverte. C'est alors qu'une froide résolution s'empare d'elle. Elle est une fille de Savoie, et elle en vaut autant que n'importe quel homme. Il lui suffit de le vouloir. Sentant souffler le vent de la détermination en elle, Lunam se lève au beau milieu de la nuit gagner discrètement le terrain de tir à l'arc.

Emporté par une passion jusqu'alors inconnue, elle enchaîne les flèches, des dizaines de flèches, mais parvient difficilement à viser juste. Enfin maintenant ses tirs s'en vont-ils dans la direction de la cible se réjouit-elle. C'est alors que le fils du commandant, Elé, revient d'une mission d'exploration et la surprend en train de s’entraîner. Il s'approche d'elle et Lunam, l'entendant arriver, lâche son arc en manquant de lancer un cris d'effroi qui l'aurait trahie.

Mais, plutôt que de la dénoncer, le jeune homme ramasse l'arc et, en silence, montre à Lunam comment s'y prendre. Au bout d'une nuit d'entrainement, elle parvint à maîtriser ses coups et atteint presque à chaque fois la cible. Une de ses flèches se fige même au plein milieu du disque. Le lendemain, lorsque les entraînements reprennent, elle est épuisée mais tous sont époustouflés quand vient son tour et même l'austère commandant s'abstient de commentaires désobligeants.

L'épreuve rehausse la popularité de la recrue qui a tenu tête à un commandant honni, et bientôt c'est l'ensemble de la troupe qui, motivée, progresse de jours en jours. Malheureusement ces progrès, aussi exceptionnels soient-ils, ne sont pas suffisants pour transformer des paysans en armée digne de ce nom. Alors, quand le commandant annonce qu'il faut partir sur le front, Elé, tout comme Lunam, sait qu'ils sont condamnés.

Sans folie pas de raison
Il faut les deux ensemble
Pour un oui il y a un noooon
Première Leçon

Comme un Roc tu seras dur
Comme un chène tu sera fort
Tranchant comme l'épée
Plus rien ne t'effraie

Les enfants :
Comme un roc je serai dur
Comme un chène je serai fort
Tranchant comme l'épée
Plus rien ne m'effraie

Conteur :
Comme un nuage tu es doux
Comme les joncs tu plis au gré du vent
Ce n'est pas grave s'il t'arrive comme a nous
D'avoir de temps en temps

Les enfants :
Comme un nuage je suis doux
Comme les joncs je plis au gré du vent
Ce n'est pas grave s'il m'arrive comme a vous
D'avoir peur de temps en temps

Conteur : sans folie pas de raison
Les enfants :sans folie pas de raison
Conteur : il faut les 2 ensembles
Les enfants : il faut les 2 ensembles
Conteur : pour un oui il y a un non
Les enfants : pour un oui il y a un non

Citation :
HRP

Librement inspiré de Mulan (Disney)
Première chanson : Comme un homme - Mulan
Deuxième chanson : Première leçon - Mulan 2
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